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Le mal de tête inexpliqué et ostéopathie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction

Les origines des maux de tête sont multiples. Elles peuvent être liées à l’hypertension artérielle, être secondaires à des infections de la sphère ORL telle que la sinusite,  ophtalmique tel que le glaucome, ou encore des insuffisances vasculaires cérébrales.

Mais quand le mal de tête persiste sans qu’aucune des pathologies précitées puisse être identifié, alors, doit on vivre en permanence avec des anti-douleurs ?

​C’est malheureusement le cas de 67 % des  personnes souffrent et auxquelles il leur est le plus souvent indiqué que le stress en était la cause.

Dans ce cas, les antidépresseurs, les anxiolytiques, représentent la panoplie thérapeutique classiquement utilisée.

Une explication simple peut être donnée. Il n’est en effet pas rare, au lendemain d’un excès d’alcool, de se lever avec un mal de tête.

L’action de l’alcool sur l’organisme se situe au niveau du foie qui est le filtre antitoxique.

Le problème réside dans le fait que les traitements médicamenteux régulièrement prescrits pour soulager ce type de mal de tête ont une certaine toxicité.

Le rôle majeur du foie

Le foie est une forme d’éponge qui renferme dans ces canaux environ 450 ml de sang. L’alcool passe directement à travers la muqueuse de l’intestin grêle pour terminer dans le foie.

C’est un organe omnipotent. Toutes les fonctions de l’organisme en dépendent. Une de ses particularités est de stocker le sucre  sous forme de glucose et de libérer dans le sang en fonction des besoins énergétiques de l’organisme.

En cas d’insuffisance hépatique, le glucose se transforme en graisse qui encombre les petits canaux dans lesquels se font les échanges entre les nutriments issus de la digestion et la grande circulation

L’excès de consommation de toxiques : café, thé, chocolat, tabac, cola, alcool, est avec la consommation régulière de médicaments, notamment les contraceptifs oraux, un des principaux facteurs d’épuisement de la fonction hépatique.

Sa densité augmente alors et donne à la palpation une sensation de pâte à modeler.  Dans un cas extrême sa densité ressemble à celle d’un foie gras qui bloque les échanges. Le tissu hépatique se fibrose et peut dégénérer en cirrhose, phase préalable du cancer.

Le mécanisme en cause

​Il suffit alors d’appliquer les principes de la mécanique des forces et des fluides pour comprendre.

En effet, le foie est suspendu sous la coupole droite du diaphragme, lui-même accroché sur  les six dernières cotes, la face postérieure du sternum et les trois premières vertèbres lombaires.

Une augmentation de la densité du foie exerce une traction inclinaison du thorax vers la bas et occasionne une rotation de la cage thoracique autour des vertèbres dorsales.

Cette rotation va avoir pour effet de porter l’épaule gauche en avant.

Cette position forcée entraîne des forces de tension musculaires disposées en forme de triangle reliant l’épaule aux vertèbres cervicales et dorsale.

Selon le même mécanisme, l’épaule droite qui est rattachée par le muscle grand dentelé sur les cotes, va subir une traction vers le bas et en arrière.

Ainsi, on observe une traction asymétrique de la ceinture scapulaire vers le bas qui se répercute par une tension des haubans musculaires qui relient les épaules aux cervicales.

Or les maux de tête sont justement occasionnées par des tensions musculaires issues des quatre premières cervicales.
 

Et la migraine ?

Cette douleur concerne qu’une moitié de la tête et part généralement de la base cervicale. C’est en fait un mal de tête dont le niveau est plus élevé, c’est-à-dire pour lequel les tensions sont plus fortes.

Sous la traction des muscles, les premières vertèbres cervicales s’inclinent et  occasionnent une compression des vaisseaux et des nerfs qui passent à la base du crâne.

La névralgie d’Arnold en est la manifestation. Elle est la résultante de la compression de l’artère vertébrale dont le trajet à la base cervicale présente un coude plus vulnérable à toute modification anatomique.

Comme une hernie discale les nerfs qui génèrent la douleur, sont comprimé d’un seul côté.

Le système hormonal en cause​

​De nombreuses femmes manifestent un état nauséeux lors des premiers mois de grossesse. De même, certaines d’entre elles souffrent de douleurs lombaires et de maux de tête à l’approche des règles.

Il y a un rapport entre le système hormonal et le foie puisque les oestrogènes sont synthétisées grâce à une enzyme produite par le foie.

​Aussi, les contraceptifs ou les traitements hormonaux mal adaptés peuvent générer des maux de tête.
 

L’acidose

Un autre facteur non négligeable est la faculté du squelette à s’adapter aux contraintes mécaniques. Or sur cet aspect le foie a également un rôle.

Lors d’insuffisance, une partie du glucose stocké dans le foie se transforme en graisses libérant ainsi deux substances, l’acide et l’oxyde de carbone.

Lorsqu’une cellule ou un tissu baigne dans un milieu acide, sa texture change. Le muscle se contracte, le ligament perd de son élasticité, le cartilage devient moins résistant.

La porosité du cartilage le rend friable, il se déforme et fait le lit de l’arthrose.

​De fait, l’articulation qui subit une tension articulaire a moins de faculté d’adaptation.
 

Comment se débarrasser rapidement de la douleur ?

Commencer par supprimer tous les toxiques et adopter une hygiène alimentaire qui élimine les inhibiteurs de digestion.

Engager une phase de détoxication en  pratiquant une monodiète hebdomadaire pendant un mois puis la prolonger à raison c’une par mois en entretien.

C’est comme si vous remplissiez un verre que vous vidiez régulièrement avant qu’il ne déborde.

Prendre des micro-nutriments tels que le Desmodium ou le Chrysantellum qui renforcent la fonction hépatique.

Par expérience, cette étape est incontournable pour parvenir à un soulagement durable faute de quoi, le traitement restera symptomatique et la mal de tête récidivera.

L’ostéopathe, l’accélérateur de la guérison

Indispensables pour accélérer le processus de détoxication et libérer les tensions myofasciales en causes, l’ostéopathe orientera son premier soin vers un drainage hépatique.

La diminution de la traction exercée sur le diaphragme aura plusieurs effets :

- libérer les articulations costo-vertébrales de façon à interrompre le cercle vicieux installé entre la compression des ganglions orthosympathiques para-vertébraux et l’inhibition fonctionnelle hépatique,

- relancer le débit de l’aorte abdominale dont les collatérales assurent la vascularisation des organes abdominaux dont le foie, par relâchement des piliers du diaphragme,

- assurer une meilleure oxygénation grâce à l’augmentation de l’amplitude du diaphragme.  Etant utile de rappeler que 90 % de l’oxygène du corps est utilisée par 2 % du poids du corps, le cerveau.
 

Une action locale facilitée et sécurisée

Une fois que les forces de tensions qui convergent vers la base cervicale seront levées, l’abord de la région cervicale sera beaucoup plus aisée.

Pour compléter ce travail de fond et obtenir un soulagement immédiat, un travail visant à normaliser les tensions intra-crâniennes terminera la séance de soins.
 

Quelques exceptions

L’existence de lésions articulaires du bassin devront être vérifiées, du fait de l’existence d’une corrélation anatomique et physiologique entre les trois diaphragmes, thoracique, pelvien et sus-hyoïdien, et les ceintures, scapulaire et pelvienne.

Jean-Pierre Marguaritte - Ostéopathe – Micronutritionniste

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